Conseil du 26 octobre 2017 : la majorité se fissure
Le moins que l’on puisse dire, c’est bien que la majorité ne parle plus d’une seule voix au sein du Conseil communal de Bertrix.
Sur de nombreux points, Roger François, bien que membre du Collège, s’abstient, ou s’oppose, et prend [longuement] la parole pour expliciter son désaccord.
Voici quelques réflexions et commentaires post-conseil.
Aménagement d’un chemin d’accès alternatif pour le moto cross
Ecolo soulève une série de problèmes posés par ce chemin alternatif :
- le coût qui s’ajoute aux frais pour l’étude d’incidences ;
- l’impossibilité d’utiliser ce chemin pour des véhicules lourds vu la pente de 15 % à certains endroits ;
- l’impossibilité de croisement qui va induire le passage par la Tannerie et la Spinette ;
- le risque d’érosion en cas de fortes intempéries ;
A noter que le bourgmestre ne cache pas ses intentions : les rues de la tannerie et de la Spinette sont publiques, on n’empêchera pas la passage de véhicules. Voilà qui a le mérite d’être clair.
Résultat du vote : majorité pour, deux contre (Jean-Pierre Graisse et Christel Pierson) et une abstention (Dominique Roiseux)
Modification budgétaire
Ecolo vote contre cette MB, compte tenu du budget prévu (25.000 €) pour l’installation de nouvelles caméras. Depuis le début, nous sommes contre ce principe qui au mieux déplacera les problèmes.
Maison de Jeunes à Bertrix ! Quelle volonté de la majorité actuelle ?
Pour le moment, on se limite à parler de bâtiments, sans jamais conclure.
Pas de projet, pas de concertation.
On apprend même que la décision du mois passé de signer une convention avec les œuvres du doyenné pour l’utilisation du « local des scouts » est suspendue, l’état de la maison étant pitoyable.
En réponse à ma demande, on me dit :
- qu’il n’y a plus de subsides pour cela
- que de toutes manières on ne trouvera personne qui veuille travailler dans ce secteur sur Bertrix.
Zéro pointé pour la commune.
Demande d’adaptation des panneaux « Voie sans issue » (F45) en « Impasse débouchante » (F45b)
Selon le bourgmestre, ces panneaux concernent uniquement les ravels… Bizarre, non. ? Ailleurs en Wallonie et en Flandre on les utilise pourtant pour d’autres voiries.
Mais le service travaux fera un relevé des possibilités.
Motion adressée au Gouvernement fédéral – Restructuration de la Protection civile
Les différents impacts de ce plan son relevés par Ecolo :
- transfert de la charge financière liée à la protection de la sécurité civile de l’Autorité fédérale vers les Communes
- réduction de l’efficacité des secours de la protection civile et augmentation significative et inacceptable du risque pour une grande partie du territoire wallon, en raison de la localisation excentrée de la caserne de Crisnée
- réduction de l’efficacité opérationnelle pour les Communes et les populations des zones rurales wallonnes en raison de la spécificité technique des prestations transférées aux pompiers des zones de secours en matière d’interventions d’urgence et de la menace de déficit dangereux de compétence technique, liée à la moindre densité de leurs interventions
- impact sur l’emploi et la qualité de vie du personnels (9 bertrigeois professionnels à Libramont)
L’objet principal est bien que la Commune de Bertrix interpelle le Gouvernement fédéral pour qu’il revienne sur sa décision et s’associe aux autres communes en recours contre l’AR du 8 octobre.
L’avis du bourgmestre :
- ça n’a pas de sens et c’est trop tard ;
- ce plan n’aura aucune incidence sur la sécurité, les pompiers étant formés pour pouvoir gérer les situations qui pourraient se présenter.
Visiblement, tous dans la majorité ne sont pas de son avis.
Ont voté pour la motion : Mathieu ROSSIGNOL, Marie-Line HOLTZHEIMER, Roger FRANCOIS, Christel PIERSON, Philippe GOTAL, Léon COLLIN, Dominique ROISEUX et Jean-Pierre GRAISSE
Ont voté contre Michel HARDY, Denis COLLARD, Vinciane PIERRARD, Philippe PIGNOLET, Francine PONCELET, Serge MOUZELARD, Manu WAUTHIER, Anne SERVAIS et Alain NOEL
Pierre DOFFAGNE et Philippe KLELS étaient excusés.
Soit 8 « Pour » et 9 « Contre ». Il s’en est fallu de peu.